“Nous sommes énergie”, les énergies précèdent et permettent la formation de matière : le corps. Pour que ce corps vive, il faut que ces énergies (les doshas Vata, Pitta et Kapha) y circulent sans blocage, à un rythme régulier, sans excès, ni insuffisance, à travers des canaux (appelés srotas en sanskrit).
On appelle Marma les zones sensibles de rencontre entre différentes structures anatomiques, physiologiques, la Conscience et le Prana (l’énergie vitale).
En cela le massage des points Marma par lesquels circule votre énergie vitale s’inscrit tant dans une démarche de prévention santé que de rééquilibrage, lorsque des symptômes sont manifestes.
La marmathérapie, en tant que soin énergétique, permet d’agir sur vos différents systèmes (nerveux, digestif, musculaire …) mais aussi sur vos émotions en levant les blocages et en libérant les zones du corps dans lesquelles elles se sont accumulées.
A quand remonte cette pratique ? En quoi consiste-t-elle ? Comment est-elle pratiquée ? Je vous explique tout dans cet article.
Les origines de la marmathérapie ?
La Marmathérapie naît autour de 3500 ans avant J.-C en Inde du Sud des arts martiaux traditionnels appelés Kalaripayattu. Les guerriers ont développé une connaissance approfondie du corps, de ses “points faibles” à viser chez l’adversaire et à protéger chez eux; mais aussi des points à “stimuler”, renforcer pour gagner en force et en énergie vitale.
Car renforcer l’énergie vitale, c’est agir tant sur la force physique que mentale (concentration, évaluation, analyse, mémorisation …), et psycho-émotionnelle.
A l’origine, la marmathérapie est donc essentiellement utilisée pour blesser et combattre.
Comment définir la marmathérapie ?
Ce sont les traités fondateurs de l’Ayurveda et leurs principaux auteurs qui érigent alors cet art de guerre à “art de guérison”.
Suivant ces textes classiques, les définitions sont multiples et complémentaires. Pour en simplifier la compréhension, je vous propose de retenir celle issue de l’Acharya Vagabhatta précisant que :
“Les Marma (points vitaux) sont des confluents de muscles, veines, ligaments, os et articulations – Ce sont les endroits où le Prana (la force vitale) réside naturellement”
Par extension, l’on comprend que ces points de rencontre entre des tissus et des canaux permettant le transport des nutriments et des déchets du corps, mais aussi leur grande affinité avec les éléments Espace et Air.
Comment identifier les points Marma ?
On compte 107 points Marma et il existe différentes classifications selon :
- leur structure (Asraya bhedena)
- leur localisation (Anga bhedena)
- leur dimension (Manabhedena)
L’unité de mesure d’un point Marma est l’Anguli. Elle est propre à chaque individu et on l’évalue à la largeur de sa phalange.
Quelques exemples pour illustrer et rendre compte de la taille des Marmas :
L’unité de mesure de pression à exercer lors d’un massage Marma est le matra.
Selon la taille des points Marma, leur localisation, les éléments constitutifs et les doshas en présence, on utilisera des parties du pouce, du majeur ou bien la paume.
- leur nombre (Sankhya bhedena)
- leur pronostic (Vyapath bhedena)
Selon la gravité de la blessure et le type de point Marma concerné, cela peut engager le pronostic vital. Les textes révèlent :
- 22 noms de points Marma qui, s’ils sont gravement blessés, entrainent la mort
- 19 provoquant un handicap
- et 3 des douleurs ou un état inflammatoire aigü.
La classification selon le pronostic est la suivante :
Comment agir sur les points d’énergie vitale ?
Sans nous en rendre compte, nous agissons chaque jour sur les points Marmas par notre respiration et nos postures.
Cela explique en partie comment la pratique du Yoga et des Pranayama (techniques respiratoires) agissent sur notre degré d’énergie.
Mais la solution la plus communément utilisée pour agir sur ces points reste le massage Marma.
Pour vulgariser la marmathérapie, on pourrait la comparer à l’acupuncture (qu’elle a d’ailleurs largement inspirée), mais sans les aiguilles.
En France, on pratique surtout la Marmathérapie par acupression, mais certains praticiens utilisent aussi des ventouses.
L’application d’huiles médicalisées et/ou d’huiles essentielles viennent compléter la pratique suivant les motifs de consultation.
Dans un prochain article, je vous préciserai sur quelles problématiques peut agir la marmathérapie et je conclus ici par cette citation du Dr Frawley :
“Le corps possède donc des points sacrés spécifiques comme la Terre possède des lieux sacrés et des courants d’énergie. Nous devons apprendre la géographie sacrée de notre corps pour nous mettre à l’unisson avec la Terre et le cosmos.
Si nous ignorons ces lignes de force de notre corps, nous ne pouvons pas vraiment nous comprendre ni comprendre que notre corps interagit avec notre environnement, et nous sommes incapables d’établir durablement l’équilibre et l’harmonie dans notre vie.”
Sources :
- Ayurvéda et Marmathérapie – Dr David Frawley, Dr Subhash Ranade, Dr Avinash Lele
- Asthanga Hridaya Sharira 4/37 -38
- Enseignement du Dr Yadun Ramachandra
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CAROLINE GAHERI – Praticienne ayurvédique
J’accompagne les femmes en manque d’énergie à retrouver vitalité, confiance et fluidité au quotidien grâce à la reconnexion par le corps.
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